broken flowers

C'est un truc bizarre, les centres d'intérêt...A croire que l'on peut faire croire que l'Art est un divertissement comme un autre. Misère, misère, tiens la chanson de Coluche, fredonne inside mes globules.

L'art n'est pas un divertissement, c'est une quête de soi-même loin de soi-même et vivre la peinture, par procuration, j'apprends de la Peinture, la peinture pour moi, c'est comme la maîtresse de mon mec, salope s'écrit melns, il pose le verre, et se frotte le genou. J'aime autant la présence de cette passion entre nous, car elle me conduit sur les chemins de l'expression. Je dirais aussi que la liberté de Melns m'a permis d'affronter le dehors. J'ai vécu dans la rue, j'en avais besoin. Lui, le peintre avait besoin de l'intérieur et moi sa femme de l'extérieur. D'ailleurs j'observe la décrépitude de ma personnalité lorsque je vis sans cesse à la maison, seuls mes blogs sont devenus mes autres mondes : ceux que je trace dans l'entre-deux. L'entre-deux est ma définition de l'attente qui s'effectue entre deux actes donnés.

- Dans la rue, tu ferais plus vieille, me dit melns.

- Peut-être pas...

Je sais qu'il a raison, une femme dans la rue ne connaît pas l'indulgence des autres, elle est regardée de travers et tout est de travers.

Tiens, j'entends une musique américaine d'un film américain, je présume, oua, ça c'est un film américain, c'est sur rtl tvi, on a dû râter le générique, des montages parallèles, je reconnais Nick Nolte. Melns a déjà envie de zapper tandis que moi, les films américains, je ne suis jamais lassée. Mais là, nous changeons, , il est 20h54, en Lorraine, France, Europe, continent.

Rue loucheur, au 13.

J'insère "broken flowers" dans le magnétoscope.